Enduit terre

Les enduits réalisés jusqu'à présent avaient comme liant de la chaux ou de la chaux et de la terre. Après les essais de la semaine dernière, nous avons décidé de faire un enduit de finition avec seulement de la terre (3 volumes) et du sable 0/2 (5volumes).
Cet enduit a été fait sur le béton cellulaire qui "ferme" la cuisine. Il avait reçu un enduit terre/chaux/paillettes de lin (voir épisodes précédents).
Avant d'enduire j'ai copieusement arrosé ce premier enduit et, en cours de réalisation, j'ai pulvérisé régulièrement de l'eau avec un pulvérisateur à main.
Le temps était frais. Ça s'est bien passé. Au fur et à mesure que l'enduit commençait à tirer je serrais avec un platoir.
La finition nous convient mais sur l'autre côté j'essaierai sans doute une finition à la taloche (bois ou éponge, à voir ...).
C'est le genre d'enduit agréable à passer mais toujours assez délicat sur béton cellulaire (malgré les précautions, ça tire encore vite).


A part ça des bricoles : Arrosage massif des arbres qui commencent à souffrir de la sécheresse, pose de poignées de porte, rangement, mesure des zones à tomettes (Barthe nous voilà !) ...

J'ai trouvé quelques liteaux, que j'ai posé, pour fermer l'espace entre le faux plafond et le plancher. Rappel : nous avons conservé le faux plafond en briques plâtrées au dessus de la future cuisine, du couloir, de la salle de bain et de la chambre. Comme il n'y a plus de cloisons verticales, on se trouve avec un espace à boucher, côté séjour, là où les poutres sont visibles.
Une fois les liteaux placés (au passage, ma visseuse pro, achetée d'occase, pas cher, a rendu l'âme !) je me suis demandé ce que j'allais utiliser (bois, placo, fermacell ...). J'ai pensé alors au parquet démonté sauvagement le mois dernier : en fait, je récupère des morceaux de 25 cm environ, encore en bon état, et je les pose verticalement... comme un parquet. Il faut 100 lames environ pour la longueur.














C'est vrai que c'est un travail de fou, mais, j'en ai déjà coupé et placé une quarantaine en quelques petites heures. Bien sûr, il faudra les enlever (chaque lame est numérotée) pour les poncer (le ponçage devrait éclaircir le bois qu'on ne teintera pas), les traiter contre les "féroces". Mais ce sera fermé avec du chêne et surtout avec de la récup du parquet condamné au feu.


Pourquoi tant d' activité pour cet endroit ? D'abord parce que cette "ouverture" béante fait moche et puis nous prévoyons d'insuffler dans ce grand caisson (entre le faux plafond et le plancher) de la ouate de cellulose ...

Petits travaux

Parmi les petits travaux du week-end, tamisage de la terre en prévision des enduits de finition.
Je mets la terre dans la bétonnière avec de l'eau, je laisse tourner et au bout d'un moment, je verse sur un tamis adapté à une poubelle. J'avais vu sur le site des NOUALS (voir lien), je crois, que ce type de tamis s'adapte parfaitement aux poubelles de 80 litres (ici de Brico machin). Je confirme, c'est pile poil.
Surprise, avec un tamis de 2.6 mm, il ne reste presque rien de la terre sur le tamis. Pourquoi je me décarcasse ?
Avant cette opération il faut écraser les mottes si la terre est sèche et du coup on enlève les quelques rares cailloux. Pas compliqué, la terre ...














Ensuite, essais d'enduits avec terre tamisée et sable (et parfois chaux aérienne).
J'ai fait plusieurs dosages. Réponse et choix dans quelques jours.


















Comme il me restait un peu de mortier terre/chaux/lin, j'ai comblé les saignées et trous dans le béton cellulaire de la cuisine.

















Tiens, et puis j'ai commencé à poser les prises et inter sur les enduits que nous jugeons finis. Un exemple dans la chambre. Petit à petit ...

Les enduits, ça continue

L'habillage du bas de la structure bois qui délimite la cuisine est en béton cellulaire.




Pas découragé par l'expérience de la chambre, j'ai essayé une nouvelle technique : Mouillage important au jet dès le matin, puis pulvérisation de sel d'alun dilué. J'ai mis un litre pour les 2 m2 ce qui semble correspondre aux recommandations des "experts".
Dans la foulée, j'ai commencé à enduire avec un mélange chaux/terre/lin qui restait de la chambre ( je confirme, ça se conserve très bien). Il commençait à faire très chaud et l'enduit a fait comme dans la chambre, il a séché très (trop) vite. La finition n'est pas parfaite ... Pourtant j'ai mis à peu près 1 heure pour ces 2 m2.
Bilan : les prochains enduits seront fait par temps moins chaud, voire frais et humide.



Cette photo a été prise peu de temps après la fin du boulot : On voit bien comment ça tire très vite.




Rien à voir entre du béton cellulaire et de la brique (où on a vraiment le temps de se reprendre) ...

Au passage, nous utilisons pas mal de rouleaux de "papier collant" (rayon peinture) pour protéger les boiseries (on en voit entre l'enduit et le bois) et les murs : ça évite de frotter !







Le lendemain ça donne ça. C'est pas trop mal, mais je vais sans doute passer un enduit de finition dessus. A suivre.

Pas fini les enduits sur le BC : Il reste le bas, côté couloir (là ou les vêtements pendouillent), la cloison de la chambre (là où l'escabeau est appuyé) et puis les deux "bas" côté cuisine. Je pense qu'à la fin je serai au point sur les enduits sur BC !

Une poule, enfin...

Pour le plus grand plaisir de Marie, la première poule est arrivée à la maison d'après. Elle aura des copines un jour, promis !




On a bien rencontré celle là, mais elle n'a pas voulu nous suivre ...

Les travaux de Marie

Petit week-end en ce qui me concerne, mais dans la semaine Marie, encore (!) en vacances, a assuré.

Bien sûr jardin, mais aussi décapage, peinture, lasure, pierres à vues, confitures ...



On commence par la poutre au dessus de la fenêtre de la buanderie, décapée et lasurée. J'ai pu ainsi faire courir la vigne qui ne demande que ça.







Ensuite peinture sur les volets de la porte de la cuisine. Il n'y avait qu'une couche sur la face externe. Maintenant il y a deux couches sur les deux faces. Toujours gris clair.














Puis enduits pierres à vue autour des portes de la cuisine et de l'entrée principale. Dosage : 5 sable 0/4 et 2 chaux aérienne.















Elle n'a pas perdu la main depuis l'an dernier !




















Et enfin peinture sur les portes intérieures : Celle de la salle de bain en vert et celle de la buanderie en jaune curieux. Le jaune "passe" mieux que le vert au premier abord. Mais à la fin du week end ça devient supportable. Même pas peur d'aller à la salle de bain !


























Pas top la Marie ?

Enduits 3

Suite et certainement pas fin.
Samedi j'ai enduit la cloison en béton cellulaire, côté chambre. Après plusieurs passages, la veille, de sel d'alun dilué (100 g/l), j'ai passé un enduit terre - chaux - paillettes de lin ... Et ce fut un peu galère. L'enduit tire trop vite, du coup c'est difficile d'avoir une finition nickel. Il faudra sans doute une deuxième couche pour rattraper le coup. Je vais poser le problème aux spécialistes : Monique ! Où ai-je foiré ?
Bon, ce n'est pas catastrophique, disons que c'est rustique ! C'est ce que dit Marie, toujours encourageante.
















Dans la semaine Marie avait nettoyé les boiseries de la souillarde. Pas mal, non ?
Elle a passé de l'huile dure. Le plafond (plancher chêne) ne sera pas teinté. Avec le temps il prendra une couleur miel.
L'enduit est un enduit de finition classique, sable 0/2 (5 volumes) et chaux aérienne (2 volumes), taloché à la taloche bois.

Enduits 2

Dans la chambre du bas il y a 4 murs ... si, si.
En entrant, à droite, on a une cloison en brique qui sépare cette chambre de la salle de bain. On a aussi 2 murs en pierre avec fenêtre. A gauche, c'est la cloison en béton cellulaire de 10 derrière laquelle il y aura la cuisine.

Sur une partie de la cloison en brique, j'ai fait un enduit terre - chaux - lin, lissé à la truelle (j'en ai parlé hier). Le reste de cette cloison sera recouvert de bois. C'est en cogitation intense.

Sur les murs en pierre nous avons décidé de faire un enduit assez épais "terre - chaux - chanvre". Quand je dis épais c'est de l'ordre de 5 cm, c'est pas non plus la muraille de Chine.

Sur le béton cellulaire il devrait y avoir dès le prochain week end un enduit "terre - chaux - lin" d'1 cm ou 2 d'épaisseur.

Sur les pierres donc, d'abord boucher les trous les plus gros avec pierres et mortier à base de chaux hydraulique NHL 3.5.
Quand je ferai d'autres murs (oui, il en reste) je soignerai encore plus cette phase qui doit faire gagner du temps pour l'enduit et faciliter sa pose (quand il y a des creux trop importants l'enduit accroche moins bien, à cause du poids sans doute ...).

Ensuite gobetis (ici 1 volume de chaux aérienne pour 1 volume de sable). Je ne recouvre pas la totalité du mur, mais sans doute plus de 75 %.

Et le lendemain enduit : 3 volumes de chanvre, 2 de sable, 1.5 de terre et 1.5 de chaux aérienne.
J'ai commencé à la truelle mais comme ça n'adhérait pas bien, j'ai rapidement changé de technique : une bouse sur une taloche puis pression forte sur le mur. C'était plutôt efficace. La première couche est la plus longue, les deux suivantes sont plus rapides à faire. Il y a juste à faire attention à rectifier un peu les creux (mais ça reste un mur ancien avec ses défauts). Entre chaque couche quelques heures à peine.











Les gants (en fait j'en met le plus souvent 2) ce n'est pas pour la photo, mais à cause de la chaux qui attaque bien les mains.




Autre précision, pour le mélange à la bétonnière j'ai suivi ce qu'on peut lire ici ou là : d'abord le sable, puis la chaux, de l'eau pour obtenir un bon mélange onctueux et assez liquide, puis la terre, de l'eau à nouveau pour avoir un mélange bien souple. Premier seau de chanvre et rajout d'eau (je ne laisse jamais tourner avec un mélange trop sec) puis les deux autres seaux de chanvre (toujours en surveillant la consistance du mélange). Pas de catastrophes, pas de boulettes.
Comme le mortier est à base de chaux aérienne et de terre, on peut le garder : par exemple s'il en reste le soir, je tasse dans le fond de la brouette , un peu d'eau par dessus (1 cm) et le lendemain l'enduit est prêt !



Le lendemain je donnais un coup de truelle en remontant pour faire sortir les fibres de chanvre et j'ai aussi fait des croisillons. Tout ça en prévision de l'enduit de finition qui sera fait un peu plus tard ...














Mais d'abord, faut que ça sèche ! Et ça met du temps : après une semaine on sent à peine la différence ! Bah, on n'est pas pressé !

Enduits 1

J'ai commencé par enduire les cloisons en brique qui séparent le couloir de la salle de bain.




J'ai fait un mélange 5/3 : 5 d'agrégats (3 paillettes de lin + 2 sable 0/2) et 3 de liant (2 terre + 1 chaux aérienne).
La terre est simplement écrasée à la massette dans une gamate. Elle a très peu de cailloux. Je ne la tamise pas et c'est parfait.
Le mélange (qui ressemble furieusement à de la bouse de vache, sans l'odeur) est appliqué à la truelle sur le gobetis bien mouillé . Sur cette cloison j'ai fait un enduit de 2 cm environ.
J'ai passé un coup de taloche éponge et ça reste assez "rustique". Je crois qu'on va laisser comme ça.
Dans la chambre, j'ai fait un enduit moins épais mais avec le même mortier (sur le morceau de cloison en brique) que j'ai serré à la truelle : c'est beaucoup plus fin d'aspect. A la truelle, parce que j'avais oublié que j'avais un platoir dans la caisse à outil, eh oui ...





Au début l'enduit est assez foncé. Puis en séchant il s'éclaircit beaucoup




































Entre temps j'ai terminé les enduits dans la souillarde : Autour de la porte de la buanderie j'ai fait un gobetis puis un corps d'enduit. Ensuite j'ai passé l'enduit de finition y compris sur la double cloison en chanvribloc (c'est un des avantages de ce produit de pouvoir faire directement l'enduit de finition). Et voilà, la souillarde se termine.

Demain, le gros morceau : les enduits terre - chaux - chanvre de la chambre ...

Avant la dalle

Premier épisode avec la suite des travaux dans la grande pièce.
Rappel : Il s'agit de la "grande" pièce en entrant à droite. Nous avons déjà cassé la cloison qui la séparait d'un couloir.
Dans cette pièce il y avait un beau parquet en chêne que nous pensions conserver. Mais vu ce qu'il y avait en dessous on a préféré l'enlever.














Donc un matin de juillet les démolisseurs en chef sont arrivés (Freddy et Jacques). A midi et quelques minutes le plancher était démonté. Ils n'ont vraiment pas chômé car c'est un travail pénible. Danielle se chargeait de mettre le bois dans la remorque (en plus, ils sont organisés !).
L'après midi nous avons enlevé les poutres (simplement posées sur de grosses pierres) après les avoir sciées (à la main s'il vous plaît).

Une bonne équipe ces deux cocos là. Pas trop couteux en pansements, mais par contre, en bières ...

Le soir on avait ça ...













On a découvert que la pièce était entourée par une ceinture en béton de ciment.
Et tout ça bien humide.
Cette ceinture servait d'assise à la cloison en brique qui doublait le mur en pierres (voir épisodes précédents).
Je précise que le sol de la pièce (la terre qu'on voit) est au niveau du sol à l'extérieur et qu'à l'extérieur l'enduit ciment a été enlevé depuis plusieurs années. On a une bonne vision de l'action du ciment dans une maison de ce type.

Ben voilà encore quelques heures de marteau piqueur et un tas de gravats qui grossit (heureusement ils sont déjà "vendus").

La pièce était prête pour le hérisson.











Comme il y avait une bonne hauteur à combler Marie a mis quelques bennes de pierres.
Ensuite il fallait rentrer les 4 m3 de gravier 20/40 qui avaient été livrés.

Donc, par un autre beau matin de juillet, voilà nos deux compères qui se repointent pour faire sa fête au tas de cailloux.
Et à midi, à peine, c'était fini. Ça nous a encore coûté un max de bières, mais ça valait le coup.











Marie a réglé les niveaux.














C'est presque fini.














Encore une ou deux brouettes pour fignoler et ce sera prêt. J'ai passé une gaine de 100 pour faire une entrée d'air (pour le futur poêle).
Reste à passer les gaines électriques.


L'an prochain on coulera la dalle en béton de chaux + billes d'argile.
Cette dalle doit recevoir un plancher (châtaigner ou chêne) sur lambourdes (chêne). Je sais que c'est sujet à discussion de mettre du plancher sur une dalle chaux mais on verra bien. Je prévois de bien ventiler.

Fin de l'épisode.

- Et toi tu faisais quoi pendant ce temps à part donner des ordres et siffler des bières ?
- Des enduits.

A suivre

Fin des vacances

Les meilleures choses ont une fin. Des vacances avec enduits, préparation de la dalle de la grande pièce, ...

Les photos et le feuilleton des vacances dès demain !